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Thaïlande du Sud : Le paradis a un coût

 

 

 

      Et voilà, la fin de l’Inde a sonné, mais le début de la Thaïlande arrive ! A peine 3 heures d’avion et nous sommes à Bangkok. Dans l’avion, nous avons rencontré un couple de voyageurs français qui vont aussi voyager en Thaïlande. Nous nous sommes donc dirigé ensemble vers Kao san Road, le quartier pour les « farang » (touristes). Pour nous,  c’est le bonheur ! De la viande cuite au barbecue tout le long de la rue, et oui en sortant d’Inde ils nous en faut peu pour être heureux.
Nous avons apprécié le calme de Bangkok par rapport à L’Inde. Vous pouvez être surpris ! Mais à Bangkok, il n’y a pas de klaxon, pas de gens qui crient, personne ne vous dévisage. On se sent plus à l’aise tout de même.
Bien sur, le tourisme ici est omniprésent et la plupart des touristes sont très vulgaires, aussi bien au niveau de leurs comportements que de leur façon de s’habiller. Et pourtant à Bangkok les Thaïlandais restent plutôt serviables. Ce ne sera pas partout la même chose…



























     

      Nous avons fait une petite folie, entrainés par Juliette et Vincent. Nous avons réservé 4 jours dans une école de plongée pour passer notre PADI Open water sur Koh Tao ! C’est un diplôme qui nous permet d’aller plonger partout dans le monde sans moniteur. So let’s go ! Nous prenons le Tourist Bus pour la première fois (deux étages et climatisation) mais ce dernier nous dépose au ferry à 3h au lieu de 6h  au port où ne seront obligés de terminer la nuit à même le sol. Mais les quatre jours suivants seront parfaits : 2 cours en salle, un entrainement en piscine, 2 examens et 4 plongées ! Et tout ça avec un instructeur au top. On vous laisse découvrir notre vidéo pour apprécier cette aventure (http://www.youtube.com/watch?v=pKUm2QAlqrg). Par contre, Koh Tao est une île partiellement pourrie par le tourisme, n’espérez donc pas y trouver des Thaïlandais tout souriant si vous restez sur la côte ouest.

      On change d’île, direction Koh Samui. Ici enfin les thaïlandais nous sourient et les prix sont abordables car à Koh Tao tout était cher. Sur cette île nous n’avons pas fait grand chose, à part plage, balade à pied ou en scooter, et pêche. Mais on se croirait presque en vacances dis donc ! Nous garderons une bonne image de cette île, moins envahie par le tourisme car plus grande et peuplée de locaux plus authentiques. Ce sera plus mitigé pour Vincent et Juliette qui se rendront compte une fois partis que 1000 dollars leur ont été volé, certainement par le gérant de la Guesthouse…



     Nous prenons le bateau pour rejoindre la terre ferme, direction Krabi. Nous décidons même de rester une journée de plus ici car la ville nous plait. Très musulmane, elle est vivante avec ces marchés de nuits où l’on peut se régaler pour pas cher ainsi que ces boutiques de souvenirs et même un joli temple dont l’accès est gratuit !
 

      Nous ne resterons pas longtemps dans les terres, Koh Phi Phi nous appelle ! De toutes les îles, Phi Phi (prononcer « pipi » !) est celle dont nous avons eu le plus de louanges. Dans le bateau nous sommes confrontés à la mousson avec sa pluie battante et son ciel noir. Notre sentiment à l’arrivée est donc mitigé car le manque de soleil ne donne pas le même reflet à l’eau ni aux paysages. De plus il n’y a pas un Thaï dans le bateau, que des farang, tout de fluo vêtus et on nous apprend qu’il faut payer pour rentrer sur l’île, pour aider au nettoyage du fait du tourisme de masse. En effet nous constatons l’ampleur des dires… Nous débarquons dans un St Tropez miniature, que des blancs, Ray Ban et short Armani, bière à la main en fin de matinée, boutiques de fringues et de lunettes et bungalows à des prix triples de ceux de Bangkok. Nous trouvons une chambre à 400 Baths (10 euros). Autant dire que nous sommes beaucoup moins enthousiastes qu’au départ… Nous trouvons la seule street food du quartier où nous prenons tous les quatre une beef noodle soup. Elle est cher mais surtout, les Thaïs se permettent de nous servir une quantité ridicule ainsi que des morceaux de bœuf différents de ceux qu’ils auraient servis à leurs confrères, que du gras à l’aspect vraiment immonde. Nous nous plaignons pour qu’elle nous serve des morceaux plus tendres et elle nous montre carrément un plat différents dans lequel sont cuits des jolis morceaux de bœufs, les notre servant à mettre dans le bouillon pour lui donner du goût… Nous partons vite fait, leur rappelant que leur comportement était plus qu’irrespectueux. Après avoir fait un petit tour de l’île et découvert ses plages sales et pas très turquoises, nous rentrons à l’hôtel. Nous remarquerons que le soir à Phi Phi, ce sont des centaines de farang dans les rues et les bars, accompagnés de leur « bucket », seau dans lequel ils versent leur alcool et boivent à la paille

      Heureusement le lendemain nous nous réveillons sous le soleil et nous partons pour le viewpoint. Ça grimpe ! Une fois en haut (et après avoir encore payé pour l’entrée) nous esquissons enfin un sourire devant la vue. D’ici c’est vraiment joli, encore assez sauvage et la mer est turquoise.  La forme en croissant donne un charme certain à cette île. Nous rencontrons un autre français, Sébastien, avec qui nous avions discuté dans le bus auparavant, lui se rendant à Phucket et nous à Krabi. Quel hasard ! Nous terminons donc la journée en sa compagnie avec au programme encore de la rando pour découvrir une plage accessible seulement en bateau où nous avons pu pour la première fois tester le « snorkeling », plongée en apnée avec tuba. Ces mers sont vraiment remplies de poissons colorés, c’est superbe. Cette journée fera remonter quelque peu la note globale de cette île.
Départ pour Koh Lanta, toujours avec Vincent, Juliette et même Seb, qui se rendait lui aussi là-bas. Célèbre en France pour avoir accueilli la première saison du jeu éponyme. Dès l’arrivée nous poussons un « ouf » de soulagement : il n’y a quasiment aucun touriste et l’île semble très sauvage. Nous trouvons trois petits bungalows pour pas cher. Pas de chance il pleut la première journée, ce sera donc une belle partie de Tarot à cinq !
Le lendemain, nous louons des scooters pour visiter le sud de l’île mais la pluie nous rattrape en plein milieu d’après midi et nous sommes obligés de nous réfugier sous une cabane construite sur la plage. La pluie est surtout gênante car elle efface les couleurs des paysages et de l’eau. C’est tout de suite moins paradisiaque !
On récidive le lendemain mais sous le soleil, la pluie étant tombée tôt le matin ! On parcourt toute l’île (qui fait 30 kms du nord au sud) et on découvre les plages, pas exceptionnelles même sous le soleil, mais tout de même sympathiques, ainsi que la mangrove, les forêts et un village de gitans des mers. Ces derniers sont des pêcheurs qui vivent en communauté, loin des autres villages. Il y règne une ambiance très solennelle, le Tsunami de 2006 a laissé des traces visibles sur l’environnement mais aussi sur ces personnes. Tout a été ravagé puis partiellement reconstruit. Pour terminer la journée nous décidons de tester le fameux massage thaïlandais ! Et ce fût tonique ! Mais ça fait beaucoup de bien !
C’est notre dernière soirée tous les cinq, Seb, Vincent et Juju remontant à Bangkok, Seb pour rentrer en France et le couple se rendant à Chiang Mai pour ensuite continuer leur tour du monde vers le Laos, Cambodge puis Vietnam. Au programme, petite soirée arrosée dans les bars et boites de nuit du coin ! Le lendemain on se dit au revoir avec un petit pincement au cœur, espérant se recroiser plus tard, si notre itinéraire le veut bien…







Nous reprenons le voyage à deux, décidant d’abandonner les îles. Nous nous rendons donc à Trang, ville moyenne, dans les terres, où nous retrouvons les locaux, les prix normaux et surtout où nous n’y voyons plus un touriste… Ça fait du bien ! On se repose, entre deux sorties pour visiter la ville et petites bouffes dans les marchés du coin. Direction la Malaisie maintenant !
Notre sentiment par rapport à cette partie du pays restera clairement en demi teinte. Le tourisme bien trop important (nous n’osons même pas imaginer si nous avions choisi la haute saison), efface les charmes de cette région. Il dénature les endroits vierges et fait grimper les prix tous les 6 mois. Mais surtout, ce sont les thaïlandais qui changent, ils deviennent avides et pourris et donc faux. Partout était dit que ce pays était celui du sourire, c’est faux pour une partie du sud et surtout dans les îles. C’est en tout cas notre ressenti ayant parcouru l’Inde juste avant. Les paysages sont beaux c’est vrai mais trop de points négatifs nous laissent un souvenir mitigé. Il est facile de voyager, certes, mais tout ce fait par agence de voyage, c’est cher et peuplé que de blancs. Ça perd de son authenticité. Si vous voulez être en contact avec la vraie Thaïlande, il vous faudra alors rester dans les terres mais vous louperez le principal attrait de cette région, ses îles et ses paysages paradisiaques. Après ce séjour, nous avons peur de deux choses : que ce pays se retrouve tellement pourri par le tourisme qu’il en devienne totalement inintéressant (en plus des problèmes de pollution) et surtout, qu’il arrive la même chose aux autres pays, pour le moment préservés de ce tourisme de masse… Nous attendons Avril 2014 pour le retour en Thaïlande du Nord pour voir si oui ou non, il y a une différence entre ces deux régions.

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